Toulouse INP est en phase d’instruction d’un projet de transformation visant à devenir
« Toulouse Centrale Institut », à ressources constantes. Ce projet a deux volets : un volet sur les
formations et un volet sur la gouvernance.
Sur le volet Formations :
A ce jour la définition de ce projet n’est pas clairement précisée, mais il se dessine que nous
nous orientons vers une Ecole Centrale, généraliste, auprès de laquelle existeraient trois écoles
de spécialités, héritières de ce que sont aujourd’hui l’ENSIACET, l’ENSAT et l’ENSEEIHT.
L’Ecole Centrale se construirait sur la base de 75% de ressources issues de l’ENSEEIHT, 30%
de ressources de l’ENSIACET et 15% de l’ENSAT.
Dans le cadre de ce projet, des groupes de travail (GT) ont été constitués pour autant de
domaines afin de définir les contenus de l’école centrale pour chacun d'eux. Parallèlement, un
GT a été également constitué pour chaque école de spécialité afin de déterminer son périmètre.
Les principaux résultats de ce « GT A7 » ont été présentés. Pour s’adapter aux contraintes du
projet, 7 typologies d’ingénieurs (donc 7 parcours de formation) ont été mis en évidence et le
nombre de diplôme est questionné : Un, deux, trois diplômes en sortie ? La question n’est pas
tranchée et dépendra d’un équilibre complexe entre flux d’entrées, places aux concours,
visibilité des spécialités de l’ENSIACET.
Le Conseil de Perfectionnement de l’ENSIACET (1 et 2 Avril 2023) , puis le Conseil d’Ecole
(le 6 avril) se sont donc penchés sur les travaux du GT A7, avec d’une part l’écueil du flou sur
la définition actuelle du projet, et d’autre part sur l’importance des spécialités dans l’école de
demain.
Les principaux retours du Conseil de Perfectionnement devant cette présentation ont été :
- L’absence d’oublis notables dans ces travaux : aucune omission relevée.
- L’adhésion des membres extérieurs à l’ensemble des résultats présentés.
- L’attachement à la notion de spécialités et d’adéquation entre l’offre de formation et les
besoins de l’industrie, surtout compte-tenu des évolutions socio-économiques
prévisibles (réindustrialisation, changements
technologiques/économiques/environnementaux …) - Les effectifs actuellement envisagés pour la future A7 (200 élèves par promo) sont un
minimum, rester en-deçà serait risqué : rappelons que l'école est dimensionnée pour
accueillir 330 élèves par promo. - Le tryptique « (Licence)/Master/Doctorat doit rester la base du système.
- La compétence technique demeure le socle ; la compétence « Recherche » doit être
renforcée, mais ne doit pas constituer un élément de spécialisation de certains parcours. - Valoriser les « activités spécifiques métiers », dispositif pédagogique innovant mis en
place à l’Ecole (il s’agit de mises en situation professionnelles des élèves pour mettre
en action les apprentissages et illustrer des métiers) - Privilégier des libellés simples et explicites.
- Les libellés des diplômes peuvent comporter des pièges : par exemple « Chimie et
matériaux » donnerait une connotation trop « polymères » au détriment des aspect
métallurgiques. Ou encore une appellation trop vendable aujourd’hui qui peut à terme
s’avérer contre-productive.
Sur le volet Gouvernance :
A ce jour la définition de ce projet n’est pas clairement précisée, mais il se dessine une
structure extrêmement pyramidale, à la place du système fédéral actuel, avec une présence forte
du Groupe des Ecoles Centrale, à la fois sur des contraintes spécifiques des statuts, mais aussi
dans les instances. Le projet implique aussi une séparation définitive de la gouvernance entre
les Ecoles et les Laboratoires (qui deviennent des structures mises en parallèle).
De plus, une place prépondérante est accordée à l’Ecole Centrale dans le dispositif, au
détriment des autres écoles (Ecole porteuse de la « marque », lien direct entre la Direction
Générale de l’Institut et la Direction de l’Ecole). Cette place particulière est à observer avec la
bascule des ressources (75% des forces de l’N7, 30% de l’A7 et 15% de l’ENSAT).
Le Conseil de l’ENSIACET (de même que les élus de l’ENSAT) a exprimé une crainte très
forte sur une trajectoire déclinante des écoles de spécialités, en l’absence de mécanismes
internes de régulation.
A l’heure actuelle, une nouvelle version des principes de gouvernance est en cours de
rédaction.
Il serait judicieux que tous les alumni de notre école nous expriment leur point de vue sur ce
projet INP → Centrale Toulouse Institut.
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